Investir dans un robot enjambeur : une alternative à l'utilisation d'herbicides

Mardi 8 novembre

« Nous avons compris que pour s’adapter au monde de demain il fallait oser ! Et c’est très important dans des métiers de la terre comme les nôtres. »

Face à la problématique liée au désherbage, Fabien Raymond, directeur technique du château Labegorce (Margaux) a décidé avec son équipe d’investir il y a deux ans, dans le robot enjambeur électrique Ted de Naio… un choix qu’il est loin de regretter !

 

Pourquoi avoir choisi ce robot enjambeur ? 

Au moment de ce choix, nous devions faire face à plusieurs enjeux : agroéconomiques, écologiques et sociaux. Nous devions limiter l’utilisation de certains désherbants tout en respectant des normes écologiques avec une pénurie de main d’œuvre flagrante. Cet outil 100% électrique et autonome qui ne dégage pas de CO2 nous a semblé idéal. 

Faire le choix d’un robot c’est donc se passer de l’humain ? 

Absolument pas, au contraire. Au sein de notre équipe, nous avons deux femmes vigneronnes qui ont émis le souhait d’évoluer dans leur fonction. Nous avons fait le choix de les former à l’utilisation du robot… un véritable challenge pour elles et surtout une montée en compétence. Ted couvre environ 15 hectares en autonomie complète. Les opératrices ne sont plus sur le tracteur mais marchent à côté et veillent à ce que le travail du sol s’effectue correctement. Certes elles marchent beaucoup plus, mais ne conduisent pas de gros tracteurs difficilement maniables et ont surtout une meilleure visibilité du terrain. Cette nette amélioration de leurs conditions de travail associée à une montée en compétences donne une vision plus attractive du métier de la vigne.   

Aujourd’hui estimez-vous vos problématiques résolues ? 

Je tiens à préciser que cet outil ne se substitue pas aux engins thermiques, il agit en totale complémentarité. Mais oui nous sommes très satisfaits. Si la cartographie de nos parcelles par Naio a été un peu longue et fastidieuse, nous ne regrettons absolument pas ce choix. Nous ne gagnons pas en temps car, la durée pour traiter nos vignes en thermique ou en électrique est la même, en revanche, nous gagnons sur tout le reste. Nos équipes sont aujourd’hui, heureuses de ce nouveau challenge qui valorise leurs compétences. 

Notre objectif aujourd’hui est d’en acheter deux autres, pour couvrir l’intégralité de notre domaine. Nous avons compris que pour s’adapter au monde de demain il fallait oser ! Et c’est très important dans des métiers de la terre comme les nôtres.  


08/11/2022